Login

Vin Une récolte estimée en baisse de 10 %

© Tanguy Dhelin / GFA

Selon les estimations établies par le ministère de l’Agriculture au 22 août, la récolte viticole s’élèverait en 2016 à 42,9 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 10 % à celui de 2015 et de 7 % à la moyenne des cinq dernières années.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La baisse sur un an de la production estimée est principalement la conséquence du gel de printemps qui a touché certains bassins viticoles (Champagne, Bourgogne et Val de Loire) et de la sécheresse qui sévit actuellement en zone méditerranéenne, indique le ministère dans une note Agreste publiée le 25 juillet.

Des dégâts liés à la grêle en Charente, Bourgogne-Beaujolais et Languedoc-Roussillon ont amoindri également le potentiel de production.

À la suite d’un mois de juillet très sec, les réserves hydriques des sols, dont le niveau était supérieur à la moyenne trentenaire au début de l’été dans la majorité des bassins, se sont amoindries. Cette baisse des réserves est, pour l’instant, sans conséquence notable sur le niveau de production viticole de la plupart des régions, indique le ministère, à l’exception des régions du pourtour méditerranéen où le déficit hydrique des sols initial s’est accru sensiblement et où la végétation des vignes a été affectée par des épisodes venteux desséchants récurrents.

Une production encore susceptible d’être révisée

En raison de ces conditions particulières dans le Roussillon, le Languedoc et en Paca, la production estimée est révisée à la baisse par rapport à la prévision de juillet (44 millions d’hectolitres). Compte tenu des événements climatiques et des problèmes sanitaires qui pourraient survenir jusqu’aux vendanges, elle est encore susceptible d’être révisée dans les prochaines semaines.

L’année 2016 présente un retard du cycle phénologique. Le printemps et le début d’été frais et humide expliquent ce retard de végétation. Au 22 août, la plupart des vignobles ont atteint le stade de la véraison, mais la maturation a été bloquée parfois par la chaleur nocturne. La sortie de grappes (formation des boutons floraux) a été généreuse dans la plupart des régions épargnées par le gel.

La pression du mildiou a été forte dans de nombreuses régions, y compris sur grappes, à la suite de l’alternance entre précipitations et chaleur. Les nombreuses pluies ont gêné les traitements et permis de nombreuses attaques du champignon. L’incidence sur le potentiel de production serait en général faible, sauf dans certaines régions de la façade atlantique. En août, l’installation d’un climat plus sec réduit les attaques de mildiou.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement